The Prodigies (2011) d'Antoine Charreyron
"L’Échiquier du mal : le film"
Ça commence fort en assumant pleinement le statut de film d'animation pour (jeunes) adultes avec des séquences impressionnantes (cf. l'agression), puis le film perd progressivement ses cojones en chemin. À trop vouloir faire un film à l'américaine, The Prodigies en a conservé le côté moralisateur et la fin ouverte de rigueur. À voir tout de même !
Animal Kingdom (2010) de David Michôd
"Au royaume animal, le lion est roi, l'homme devient fou. Combien d'âmes tombées sous ses coups ?" (IAM, Regarde)
James Gray a un cousin australien : il s'appelle David Michôd. Il a probablement un accent aussi incompréhensible que l'ensemble de son casting (au top), mais quand il parle la langue du cinéma, son propos est universel. Ses séquences au ralenti sont une pure merveille. Si c'est Aussie, j'y vais aussi, et vous aussi !
Le Chat du Rabbin (2011) de Joann Sfar et Antoine Delesvaux
"En 3D tous les chats sont gris"
The Lincoln Lawyer (La Défense Lincoln) (2011) de Brad Furman
"Parce que le torse de Matthew McConaughey est plus beau que le vôtre"
Split screen : Matthew McConaughey et son chauffeur à bord de sa Lincoln Town Car sur les routes de L.A. sur fond de musique soul délicieusement rétro. Putain de générique ! Sauf que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent et l'heure cinquante-cinq qui suit se résume à un téléfilm Hollywood Night de luxe. Mais heureusement, Matthew a une scène torse nu...
Midnight in Paris (Minuit à Paris) (2011) de Woody Allen
"Adrien Brody a créé le groupe : J'ai volé un film en une minute à l'écran !"
Une déclaration d'amour de Woody à la Ville Lumière. Un peu naïve, mais comme la photo de son premier amour, elle se regarde avec tendresse et nostalgie.
Noruwei No Mori (Norwegian Wood - La Ballade de l'Impossible) (2010) de Trần Anh Hùng
"Je t'aime. Moi aussi, mais j'en aime une autre. Enfin je crois que je l'aime. De toute façon, tu aimes toujours untel qui n'est plus là aujourd'hui et je ne peux pas le trahir parce que c'est mon ami..."
Conte de la frustration sexuelle d'ados japonais sur fond d'amour et de deuil impossibles. C'est beau, mais qu'est-ce que c'est chiant et loooooooooong.
Pirates of the Caribbean: On Stranger Tides (Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence) (2011) de Rob Marshall
"On a du pétrole, mais on n'a pas d'idées"
Johnny Depp joue de la même façon depuis 10 ans, Penelope Cruz est inutile, Keith Richards a encore un rôle réduit au caméo et les gags ont été vus et revus dans les 3 premiers volets. Comme fontaine de jouvence, on a fait mieux... Et pourtant ça se tient pendant près de 2h20. Mais comment font-ils ? Sea turtles, mate !
Source Code (2011) de Duncan Jones
"Déjà vu 2.0"
Peut-être que si la technologie source code est mise en place dans un futur proche, on saura pourquoi Duncan Jones (fils de David Bowie de son état) n'a pas fait de cet arrêt sur image le dernier plan de son film. En attendant, l'épilogue vient un peu gâcher le tout, et c'est bien dommage.
The Eagle (L'Aigle de la Neuvième Légion) (2011) de Kevin Macdonald
"Tous les chemins ne mènent pas à (l'aigle de) Rome"
Channing Tatum et Billy Elliott dans un péplum à l'ancienne, ça avait de quoi faire sourire. Au final, bien qu'anecdotique, c'est très efficace et Tahar Rahim est méconnaissable (et très bon, mais ça vous l'aviez deviné...) Ça se passe comme ça chez Macdonald...
Thor (2011) de Kenneth Branagh
"Hammer tiiiiime !"
Désolé. Bon, c'est peut-être le pitch le plus con de l'histoire des super-héros, et les costumes les plus ridicules si bien que je vous mets au défi de ne pas rire de la représentation d'Asgard. Après, c'est un reboot Marvel qui ressemble à tous les autres : des vannes qui font parfois mouche, mais un arrière-goût de truc aseptisé, sans saveur, réalisé "au kilomètre", en pilotage automatique...
X-Men: First Class (X-men : Le Commencement) (2011) de Matthew Vaughn
"Né sous X"
Reboot Marvel, donc ce qui a été dit au-dessus est valable ici aussi. James McAvoy et Michael Fassbender sont impeccables et méritaient mieux, pas Januray Jones qui joue invariablement faux. Je n'ai jamais regardé Mad Men, mais ce n'est pas vraiment de nature à m'y encourager... L'ensemble aurait pu être de bien meilleure facture. Tant pis.